Edouard Hausseguy (Gruppomimo) : ouvrir un restaurant à succès en plein Covid

Édouard Hausseguy, fondateur de Gruppomimo, nous partage ses réflexions sur l'entrepreneuriat, ses inspirations, et ses défis personnels. Dans cette interview, il livre des anecdotes authentiques et des conseils pour réussir.

Jeune pousse
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Edouard Hausseguy (Gruppomimo) : ouvrir un restaurant à succès en plein Covid
Date
26/8/24
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4 min
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Dans l'univers entrepreneurial, rares sont ceux qui allient passion, détermination et succès avec autant de spontanéité et de simplicité qu'Édouard Hausseguy. Fondateur de la chaîne de restaurants Gruppomimo, cet entrepreneur dynamique partage dans cette interview exclusive ses réflexions, ses inspirations, et les leçons qu'il a tirées de son parcours. De ses fiertés à ses regrets, en passant par ses rencontres marquantes et ses plaisirs personnels, Édouard nous offre un aperçu authentique de la vie d'un entrepreneur moderne. Découvrez son approche unique de l'entrepreneuriat, ses conseils pour réussir, et ses anecdotes surprenantes qui témoignent de son humanité et de son franc-parler.

Quelle est votre plus grande fierté ?

Ma plus grande fierté, c'est Gruppomimo. Sur le plan personnel, c'est mon fils.

Quel est l'aspect essentiel que vous auriez changé si vous l'aviez su ou réalisé plus tôt ?

J'aurais rendu l'agence beaucoup plus rentable, et ce, plus rapidement. J'aurais dû me pencher davantage sur les chiffres pour m'apercevoir que l'équation pouvait être équilibrée. Si j'avais réalisé cela plus tôt, j'aurais agi en conséquence.

Y a-t-il une entreprise qui vous inspire particulièrement en ce moment, que ce soit par son exécution ou sa communication ?

Zenly était une entreprise qui m'inspirait énormément. Malheureusement, Snapchat a mis fin à son activité récemment. Zenly était une société incroyable, vendue pour 300 millions à Snapchat. J'ai organisé plusieurs soirées avec Antoine Martin, car, plus jeune, j'étais DJ et j'aimais organiser des événements. Antoine est devenu un ami, et je me souviens qu'il me parlait souvent de son application, Alert Us. Cette app permettait de suivre la position de ses proches, comme ses enfants ou ses aînés, en vérifiant leur rythme cardiaque, la batterie de leur téléphone, leur emplacement, etc., pour les protéger en cas de danger. Antoine a vraiment poussé le développement de cette application, surpassant même Apple et Google en matière de géolocalisation. C'est ce qui a conduit Snapchat à les racheter pour 300 millions. Petite anecdote : après un grave accident de scooter, j'ai passé quatre jours à l'hôpital. Au bout du deuxième jour, j'ai reçu un message d'Antoine : "C'est bizarre, mes équipes me disent que cela fait deux jours que tu n'as pas bougé. Que se passe-t-il ?" Je lui ai répondu que j'étais à l'hôpital. C'est à ce moment-là que j'ai vraiment compris à quel point cette entreprise était incroyable.

Une rencontre qui vous a marqué dans l'écosystème, une personne qui vous inspire particulièrement ?

Oussama Ammar. Ce n’est pas forcément pour des raisons professionnelles, mais davantage sur le plan personnel. Il m'a toujours impressionné par sa manière d'aborder la vie et ses valeurs. Bien qu'il soit souvent critiqué par des gens qui, la plupart du temps, ne le connaissent pas vraiment, j'ai toujours admiré sa philosophie de vie. Nous avons beaucoup échangé, discuté de nombreux sujets, et c'est une personne que j'apprécie énormément.

Y a-t-il une application que vous recommanderiez à tout le monde ?

Honnêtement, je ne suis pas un grand consommateur d'applications, de podcasts ou de livres. Je suis assez basique : LinkedIn, Instagram, TikTok, Spotify pour les réseaux sociaux. Je n'ai pas d'application spécifique à recommander.

Parmi les personnes qui vous entourent et qui vous inspirent, y en a-t-il une que vous recommanderiez pour une interview afin de partager son expérience ?

Oui, je vous recommanderais Louis Marty de Merci Handy. Il a un parcours intéressant, il s'est construit lui-même et a traversé des périodes difficiles comme le confinement. Il a beaucoup d'histoires à raconter.

Y a-t-il un conseil que l'on vous a donné qui s'est avéré particulièrement utile dans votre vie ?

Ne vendez jamais la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Faites d'abord, et une fois le résultat obtenu, vous pouvez en parler. Ne jamais s'avancer trop sur un résultat avant qu'il ne soit concret.

Quelle est la musique du moment que vous écoutez en boucle ?

J'écoute beaucoup de musique vintage en ce moment, et un morceau que j'écoute en boucle, c'est "Never Gonna Give You Up" de Rick Astley.

Pourriez-vous nous dire quelque chose sur vous que les gens seraient surpris d'apprendre ?

Je suis un grand fan de pêche. Je pêche un peu partout dans le monde dès que j'en ai l'occasion, notamment hors de France. D'ailleurs, je pars pêcher à Djibouti fin avril.

Y a-t-il une habitude que vous essayez de prendre ou, au contraire, d'abandonner ?

J'essaye d'écouter davantage les autres. J'adore parler, donc j'ai tendance à prendre trop de place dans les conversations. J'aimerais apprendre à modérer mes interventions et surtout à écouter plus attentivement les autres. Quant à une habitude que j'essaie d'arrêter, c'est le café. J'essaie de ne pas trop en boire, car cela me rend nerveux. Et puis, je veux faire plus de sport.

Maintenant que vous commencez à gagner de l'argent, vous êtes-vous fait quelques plaisirs ?

Je ne suis pas un grand dépensier ni un matérialiste. Par contre, j'adore les voitures, surtout les voitures anciennes. Oui, je me suis fait plaisir : je me suis acheté une Ferrari et une Mustang Fastback Eleanor, la voiture du film "60 secondes chrono" avec Nicolas Cage. C'était un rêve d'enfance. Même si je déteste le regard des gens quand je conduis ce genre de voiture, surtout à Paris, j'aime faire de la Formule Renault à Magny-Cours, et j'aime bien la F1. J'ai même un simulateur chez moi. Cependant, avec les responsabilités écologiques qui nous incombent aujourd'hui, j'ai décidé de vendre récemment mes voitures, car elles polluent. Quand votre bureau est à 50 mètres de chez vous, ce n'est pas vraiment nécessaire.

Vous qui ne lisez pas beaucoup, y a-t-il tout de même un livre qui vous a marqué ?

Je ne lis vraiment pas souvent. Le seul livre que j'ai lu, parce que j'adore le kitesurf, c'est "Les ailes de la mer", qui raconte l'histoire de la création de ce sport. Si je devais prendre une habitude, ce serait la lecture. J'aimerais pouvoir me poser tranquillement dans un jardin et lire 50 pages d'un coup. Peut-être qu'avec le temps, je m'assagirai et j'y arriverai. Un autre livre qui m'a marqué est "Influence et Manipulation". C'est un incontournable pour ceux qui travaillent dans la finance ou qui veulent apprendre à vendre. Il décrit les 7 leviers de la vente qui permettent de faire dire "oui" à quelqu'un. C'est fascinant de comprendre comment certaines techniques peuvent générer des comportements spécifiques.

Si vous deviez donner un conseil à quelqu'un qui souhaite suivre le même parcours que vous, que lui diriez-vous ?

Bon courage. C'est beaucoup de travail. J'ai souvent été arrêté par des jeunes qui me voyaient avec ma Ferrari, me demandant ce que je faisais dans la vie. J'avais l'impression qu'ils attendaient une réponse facile, un raccourci pour réussir. Mais le problème avec la nouvelle génération, c'est qu'ils cherchent trop souvent des solutions rapides. Dans la vie, que ce soit pour trouver l'amour, réussir en entrepreneuriat ou même en tant que salarié, il n'y a pas de raccourcis. Oui, il existe des histoires de réussite fulgurante comme avec les crypto-monnaies, mais c'est aussi rare que de gagner au loto. Si vous voulez réussir, il faut travailler dur et être passionné. Ceux qui sont au sommet aujourd'hui ont commencé au même niveau que vous, mais ils ont cru en leur projet et n'ont pas toujours écouté les autres. Il faut savoir que la sécurité ne mène pas toujours au succès. Parfois, il faut prendre des risques.

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