Rencontrez Jonathan Noble, CEO de Swello, qui revient sur son parcours, ses inspirations et sa vision d’une entreprise innovante. Un échange captivant sur l’équilibre entre passion, impact et réussite.
Plonger dans l'univers de Swello, c'est découvrir l'énergie et la vision de Jonathan Noble, son CEO et co-fondateur. Depuis ses débuts en 2010, ce projet audacieux, né d'une idée étudiante, est devenu une application incontournable pour gérer les réseaux sociaux, utilisée par plus de 110 000 utilisateurs. Derrière cette réussite se cache un entrepreneur authentique, animé par le partage, l’innovation et l'équilibre. Dans cette interview réalisée en 2023 pour Innovation Leaders, Jonathan dévoile ses inspirations, ses fiertés et sa philosophie, tout en nous offrant un regard fascinant sur la croissance de Swello et son impact.
Quelle est votre plus grande fierté jusqu'ici dans la vie ?
Jonathan : En ce qui concerne ma vie en général, ma plus grande fierté est d'avoir créé Swello. Cette aventure me permet, sur le plan personnel, de voyager, de découvrir de nouvelles choses et d’avoir du temps pour moi et mes proches. Professionnellement, je suis fier d'avoir contribué à bâtir une entreprise qui nous ressemble vraiment. C’est aussi une opportunité d’avoir un impact, notamment à travers des actions solidaires. Par exemple, nous avons signé un engagement : lorsque Swello sera vendu – parce que cela arrivera un jour – nous reverserons 5 % de la transaction à des associations. Partager sa réussite, c’est essentiel pour moi. Je suis également très fier de mon équipe et de tout ce que nous accomplissons quotidiennement, notamment notre capacité à maintenir un bel équilibre depuis deux ans.
Y a-t-il une phrase qui synthétise votre philosophie de vie ?
Jonathan : Absolument ! Une citation de Tony Gaskin m’a toujours inspiré :
“Si vous ne construisez pas votre propre rêve, quelqu’un vous embauchera pour construire les siens.”
C’est une ligne directrice qui me guide depuis toujours.
Une entreprise vous inspire-t-elle particulièrement par son innovation ou son exécution ?
Jonathan : Il y en a plusieurs, mais Crisp est un très bel exemple. C’est une plateforme de relation client que nous avions reçue en visioconférence chez Swello à l’époque. Ils étaient cinq à ce moment-là, et aujourd’hui ils sont douze. Ce qui m’impressionne, c’est qu’ils ont réussi à réaliser de grandes choses sans jamais lever de fonds. En parallèle, je trouve l’inspiration dans les entreprises créées par des amis :
- Mieux que des fleurs, qui propose des idées de cadeaux originales,
- Ulysse, une plateforme pour réserver les meilleurs billets d’avion – et, pour l’anecdote, mon frère y travaille après avoir rencontré Lancelot Hardel (l’un des cofondateurs) lors d’une soirée que nous avions organisée à Toulon pour célébrer la levée de fonds de Swello.
Y a-t-il une rencontre qui vous a particulièrement marqué ?
Jonathan : Oui, une rencontre en particulier : celle avec Thibault, mon cofondateur chez Swello. C’est LA rencontre qui a tout changé, car sans lui, nous n’en serions pas là aujourd’hui. Il m’a fait confiance dès le début, et, souvent, je me demande encore comment il a pu croire en moi, alors que j’avais seulement 19 ans et lui 24. Son soutien a été déterminant.
Quels outils ou méthodes vous aident à être productif au quotidien ?
Jonathan : Plutôt qu’un outil spécifique, je mise sur une technique : depuis notre levée de fonds, j’ai supprimé toutes les notifications de mon téléphone. Plus de pastilles rouges, plus d’alertes pour les appels ou les SMS, et même plus l’indicateur de pourcentage de batterie. Cela m’a permis de réduire considérablement ma charge mentale. Dans nos métiers, les réseaux sociaux et les sollicitations peuvent devenir incessants, donc j’ai choisi de reprendre le contrôle sur ce point.
En dehors de Swello, quelle application recommanderiez-vous à tout le monde ?
Jonathan : En réalité, je n’ai pas de recommandation particulière, car j’utilise très peu d’applications. Hormis les réseaux sociaux et quelques outils professionnels, mon téléphone reste minimaliste. Cela contraste avec ma jeunesse où je rêvais d’avoir un iPod Touch pour jouer à des jeux comme Fruit Ninja. Aujourd’hui, je préfère me concentrer sur l’essentiel.
Quel entrepreneur au parcours inspirant recommanderiez-vous d’inviter à ce micro ?
Jonathan : Tous ceux que j’ai mentionnés auparavant, mais je recommanderais particulièrement Lancelot Hardel. Sa vision est fascinante et mérite d’être partagée.
Un conseil reçu qui s’est avéré précieux dans votre parcours ?
Jonathan : Se lancer. C’est souvent effrayant, parfois compliqué, mais c’est une étape incontournable. Que ce soit pour créer une entreprise, lancer un projet ou développer une fonctionnalité, c’est toujours au moment de se lancer que tout commence à se débloquer.
Quelle musique écoutez-vous en boucle en ce moment ?
Jonathan : Je suis souvent fidèle à quelques artistes, comme Petit Biscuit. En ce moment, j’écoute beaucoup l’album L’Amour de Disiz. Je connaissais peu son travail avant, mais cet album est vraiment excellent. Je le recommande !
Quelque chose d’inattendu à savoir sur vous ?
Jonathan : Je pratique le tir à l’arc !
Y a-t-il une habitude que vous essayez d’adopter ou d’arrêter en ce moment ?
Jonathan : Je m’efforce de rester rigoureux avec ma gestion des notifications. C’est une habitude positive, mais cela peut parfois me pousser à consulter mon téléphone plus souvent, surtout quand je publie quelque chose et que je veux vérifier l’impact. Par ailleurs, je travaille à réduire ma consommation de contenus sur TikTok.
Un livre à recommander, malgré le fait que vous lisiez peu ?
Jonathan : Pas un livre, mais un TEDx que je recommande vivement : The Golden Circle de Simon Sinek. Cela a radicalement changé ma façon de communiquer. Je l’ai découvert lors de mon DUT en cours de communication. En quinze minutes, Sinek explique la différence entre Apple et ses concurrents grâce à leur why. Une leçon précieuse et inspirante.
Un conseil à donner à quelqu’un souhaitant suivre un parcours similaire au vôtre ?
Jonathan : Je suis convaincu que chacun possède une qualité ou une vision unique. Mon conseil serait donc : créez votre propre chemin, car il n’y a pas de modèle universel à suivre.