Olivier Ramel (Kymono): “Je vis exactement la vie que je veux vivre.”

Découvrez Olivier Ramel, CEO & Co-fondateur de Kymono, et son approche unique de l’entrepreneuriat. Il partage sa vision, ses défis, et son organisation rigoureuse, tout en revenant sur l’aventure Kymono, symbole de créativité et de culture design.

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Olivier Ramel (Kymono): “Je vis exactement la vie que je veux vivre.”
Date
27/11/24
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4 min
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Plonger dans l'univers de Kymono, c'est explorer l'esprit audacieux et visionnaire d'Olivier Ramel. Depuis 2017, il réinvente les codes du design et du management à travers cette entreprise qui façonne l'identité culturelle des marques. Derrière cette apparente simplicité se cache une discipline rigoureuse, une quête constante de sens, et un sens aigu du lien humain. Dans cet entretien captivant, Olivier Ramel partage ses réflexions sur son parcours, ses défis quotidiens, ses routines millimétrées et les enseignements tirés de ses succès comme de ses échecs. Un récit inspirant où authenticité et ambition se rencontrent.

Quelle est la chose dont vous êtes le plus fier aujourd’hui ?

Olivier : C’est une grande question. Honnêtement, toutes mes expériences m’ont apporté quelque chose, mais je pense que ce dont je suis le plus fier, c’est la personne que je suis devenu.

Il y a 15 ou 20 ans, j’avais une réelle ambition, une vraie envie de réussir, mais j’étais également rempli de doutes. Je me suis posé énormément de questions, tiraillements et réflexions constantes. J’ai testé beaucoup de choses, échoué à de nombreuses reprises, mais ces expériences, tant professionnelles que personnelles, m’ont nourri et façonné. Aujourd’hui, je suis fier de cette évolution. J’espère conserver cet état d’esprit encore longtemps.  

Si je remonte 15 ou 20 ans en arrière, j’avais une véritable ambition et une envie de réussir. Je me suis posé des milliers de questions, j’ai expérimenté, échoué, appris. Tout ce que j’ai traversé, autant sur le plan professionnel que personnel, m’a permis de grandir et de me construire. Aujourd’hui, je suis fier de cette évolution, et j’espère conserver cet état d’esprit encore longtemps.

C’est une réponse un peu égocentrique, je l’admets, mais si je devais mentionner autre chose, ce serait Kymono. C’est une aventure extraordinaire. Ce que nous avons accompli est à la fois complexe et unique. Nous avons transformé un secteur en apparence traditionnel en quelque chose de moderne et cool. Et cela, tout en créant une culture d’entreprise géniale. Je suis fier de ce que nous avons construit avec notre équipe. Cette réalisation est ma plus grande fierté.

Bien sûr, l’objectif est toujours de faire mieux, d’aller plus loin. Mais ce que nous avons construit est déjà exceptionnel.

En fin de compte, je vis exactement la vie que je veux vivre. Elle n’est pas parfaite – et l’idéal évolue avec le temps – mais c’est celle que je choisis. Et c’est ça, ma plus grande fierté.

Qu’est-ce qui vous demande le plus d’efforts aujourd’hui ?

Olivier : Honnêtement, mon organisation. J’ai structuré ma vie de manière très rigoureuse, presque comme une machine, et tout est désormais calé dans mon emploi du temps. C’est la clé pour tout gérer.

Cependant, cela demande des efforts constants. La rigueur et la discipline ne sont pas naturellement mes points forts, mais je les cultive parce qu’elles sont indispensables. Si je ne m’imposais pas ces routines, je n’arriverais pas à suivre.

Comment votre semaine est-elle structurée ?

Olivier : Mon agenda est ultra-structuré et évolue tous les six mois en fonction des besoins et des projets en cours. Mais ce qui a changé ma vie, c’est d’avoir supprimé les réunions le matin. Avant, mes journées étaient saturées de meetings, et je finissais souvent par travailler tard pour rattraper le reste. Désormais, mes matinées sont libres, ce qui me permet d’être créatif, de me concentrer sur mes priorités et de rester à jour.  

Voici ma semaine type :

  • Lundi après-midi : kick-offs avec les managers pour aligner les objectifs de la semaine.
  • Mardi : consacré aux rendez-vous avec les équipes, clients, partenaires et fournisseurs de Kymono.
  • Mercredi : une journée flexible, souvent dédiée à des podcasts, des réunions non directement liées au business, des rencontres, un déjeuner ou à avancer sur des tâches plus stratégiques.
  • Jeudi matin : pas de réunions, et l’après-midi est entièrement dédié à Kymono.
  • Vendredi : freestyle total. C’est une journée sans règles, où tout est possible.

J’utilise également un code couleur dans mon agenda pour différencier les types de tâches et identifier rapidement ce qui est important. Par exemple, les tâches externes ou impactantes, mais non directement liées à Kymono, sont marquées en jaune.  

Vous parlez souvent de “discipline du téléphone”. Qu’est-ce que cela signifie ?

Olivier : En réalité, ce n’est pas tant le téléphone que WhatsApp. Je travaille énormément sur cette application. J’ai une règle : répondre à tous les messages dans les 48 heures. Si je dépasse ce délai, cela devient rapidement chaotique.

Je prends aussi énormément de notes tout au long de la journée, souvent sur l’application Notes de l’iPhone. Chaque note correspond à une pensée ou une idée importante. Je me suis imposé la discipline de toutes les traiter avant la fin de la journée pour éviter qu’elles ne tombent dans l’oubli. Mon objectif est d’avoir le moins de notes possible en attente à la fin de la journée.

Y a-t-il une entreprise que vous auriez aimé créer ?

Olivier : Oui, Iconic House. C’est un projet qui me parle énormément. Si je n’avais pas lancé Kymono, je pense que j’aurais adoré lancer quelque chose comme ça.

Cela dit, il m’arrive parfois de penser que “l’herbe est plus verte ailleurs”, mais je reviens toujours à la même conclusion : je suis heureux avec Kymono. Nous avons construit quelque chose de vraiment spécial, et c’est ça qui compte.

Avec le recul, y a-t-il des choses que vous auriez faites différemment ?

Olivier : Tellement de choses ! Mais en même temps, je pense que la naïveté et l’insouciance que j’avais au début de l’aventure ont été des forces. Aujourd’hui, nous avons une gestion financière rigoureuse, mais si nous avions eu ce niveau de prudence dès le départ, nous n’aurions jamais pris les risques nécessaires pour devenir le Kymono d’aujourd’hui.

Par exemple, nos erreurs dans le recrutement nous ont appris énormément. Ces leçons ont complètement transformé notre manière de constituer nos équipes.

Ce qui me préoccupe parfois pour l’avenir, c’est de savoir si je conserverai cette même insouciance dans mes prochains projets. C’est comme au poker : il faut savoir bluffer et prendre des risques, même quand on connaît mieux les règles du jeu. Plus on acquiert de responsabilités, plus on devient mesuré. Mais j’espère continuer à oser, à ma manière.

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