Fabien Pinckaers, CEO d'Odoo, partage ses réflexions sur l'indépendance financière, les défis de l'entrepreneuriat et l'importance de persévérer. Il nous dévoile également ses outils technologiques favoris et ses centres d'intérêt personnels.
Fabien Pinckaers, CEO visionnaire d'Odoo, nous ouvre les portes de son parcours entrepreneurial et de ses réflexions personnelles dans cette interview. Fondateur d'une entreprise qui a révolutionné le secteur des logiciels ERP, il partage des leçons précieuses tirées de son expérience professionnelle et de sa philosophie de vie. Des anecdotes sur la gestion de l'argent à l'importance d'être détaché des besoins matériels, en passant par des conseils pratiques pour les entrepreneurs en herbe, Pinckaers se livre avec sincérité et pragmatisme. Il nous fait également découvrir son application préférée et ses passe-temps, offrant un aperçu unique de l'homme derrière le succès d'Odoo.
Ce n’est pas un conseil qu'on m'a donné. C'est quelque chose que j'ai remarqué par moi-même : il y a un truc qui m'a toujours frappé, c'est le rapport à l'argent. Il y avait une personne à l'époque qui était très bien payée chez nous, qui avait un salaire de plusieurs dizaines de milliers d'euros par mois. C'est la personne qui, pour moi, avait le plus de problèmes financiers. Il avait un niveau de vie élevé, des enfants à l'étranger, qui étudiaient dans des grandes écoles, etc. Donc il avait besoin de beaucoup d'argent et ça l’a mis dans d’énormes difficultés dans sa vie : il a dû travailler dans d'autres pays pour avoir un salaire plus élevé. C'est là que je me suis rendu compte que ce n'est pas le niveau d'argent que tu as, c'est la dépendance à l'argent qui fait que tu es heureux ou pas heureux. À l'inverse, j'ai un CTO qui est un peu comme moi d'ailleurs : il est riche, mais il ne dépense rien du tout. Il a une bagnole toute pourrie mais il est, je pense, heureux parce qu'il n'est pas dépendant. Je pense que d’être détaché de tout ça, c'est ce qui compte. Ce n'est pas tellement d'avoir de l'argent, c'est à quel point t’en as besoin à quel point tu n'en as pas besoin.
Odoo ! Et je ne dis pas ça pour vendre. Si j'avais eu Odoo au tout début de l'entreprise, ça m'aurait fait gagner des années. Par exemple, moi, je détestais l'administratif, j'étais en retard sur mes relances de factures, je perdais de l'argent parce que je ne relançais pas mes clients. J'oubliais des timesheets et des notes de frais qui n’étaient pas facturées. J'ai perdu beaucoup d'argent et si j'avais eu un bon logiciel comme Odoo, j'aurais peut-être gagné un an dans le développement de la boîte.
Chez Odoo, on utilise aussi Discord qui est vachement chouette pour communiquer.
Je joue au ping pong. Je n’ai pas de télé chez moi, pas d'ordinateurs pour regarder la TV, rien de tout ça. J'ai juste des ordis pour travailler.
Je n’écoute jamais de musique, par contre je lis des livres et j’aime beaucoup les jeux de société.
Il faut que je perde du poids, ce serait pas mal. Mais bon, j’ai beaucoup de mal parce que quand j’ai envie de manger, je mange.
Just do it. Il y a tellement de gens qui se posent la question de démarrer, de se lancer... Et en fait, ce qui compte, c'est juste d’avancer. Moi mon idée, elle n’était pas incroyable. Ce qui fait que ça a marché, c'est juste que j'ai travaillé, travaillé, travaillé, travaillé, à un point tel qu'on est devenus meilleurs que les autres. Ce qui compte, c’est de démarrer, se lancer et ne rien lâcher.
C’est un bouquin qui a été écrit par le FBI en 1945 à la fin de la Seconde guerre mondiale. A l’époque, les Alliés ont commencé à voir des tensions naître entre les Américains et les Français sur le territoire français. Donc le gouvernement américain a écrit un petit livre à l'intention des soldats sur le territoire pour expliquer le comportement des Français. Ça s’appelle Nos amis les français, et c’est vraiment hyper efficace en termes de communication. C’est 112 faits à propos qui démystifient complètement notre image par rapport aux a priori qu'avaient les Américains. C'est encore valable aujourd'hui, c'est assez marrant. Il y a des valeurs très historiques. J'en ai un en tête par exemple : pourquoi les Français puent. Et dans le bouquin ils expliquent que les Français puent parce que les Allemands leur ont piqué le savon, et donc ils n’ont plus le droit qu'à 0,3 gramme par semaine et peuvent moins se laver. Le livre regroupe toutes les critiques qu'avaient les Américains et le bouquin les factualise, et j'ai trouvé qu’en termes de qualité de communication, c'est incroyable.
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