Jonathan Anguelov (Aircall) : "À chaque fois, j'ai mis du temps à changer"

Jonathan Anguelov, cofondateur d’Aircall, nous partage ses réflexions sur l’entrepreneuriat, les défis qu’il a rencontrés et ses motivations personnelles. Dans cette interview, il évoque son parcours inspirant, ses succès et les leçons tirées de son expérience dans la création de cette startup révolutionnaire.

Jeune pousse
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Jonathan Anguelov (Aircall) : "À chaque fois, j'ai mis du temps à changer"
Date
23/10/24
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4 min
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Jonathan Anguelov est un entrepreneur influent qui a cofondé Aircall, l’une des startups les plus marquantes de l’écosystème tech en France et en Europe. Dans cette interview, il partage son parcours, ses succès et les défis qu'il a rencontrés en révolutionnant la téléphonie depuis 2014. Découvrez également un côté plus personnel de Jonathan, où il évoque ses motivations, ses réflexions et les leçons qu’il a apprises en chemin.

Quelle est la chose dont vous êtes le plus fier aujourd'hui ?

Jonathan : Pas grand-chose... enfin, si, je dirais que ce dont je suis le plus fier, c’est d’avoir réussi à créer une entreprise qui est aujourd’hui leader sur son marché. Ça, c’est quelque chose qui me rend vraiment fier.

Y a-t-il une autre entreprise que vous auriez aimé lancer, parmi celles que vous voyez aujourd'hui ?

Jonathan : Airbnb, évidemment ! L’immobilier, l’hôtellerie… c’est un secteur fascinant.

Quel est l’élément essentiel que vous auriez fait différemment, si vous l'aviez réalisé plus tôt ?

Jonathan : Changer. À chaque fois, j’ai mis du temps à changer. Le changement prend du temps, et parfois, c’est trop long.

Vous avez toujours été bien entouré de personnes qui vous aident à grandir. Qui sont celles qui vous font grandir aujourd'hui ?

Jonathan : Mes amis, mon entourage en général. C’est marrant parce qu’il y a deux semaines, j’ai déjeuné avec ma première famille d’accueil, que je n’avais pas vue depuis presque 20 ans. C’est elle qui s’occupait de moi quand j’avais entre huit et dix ans. Je dormais chez elle, c’était ma voisine, Régine. Je lui passe d’ailleurs le bonjour, c’est une femme formidable avec des enfants formidables. Ils m’ont accueilli chez eux, et pendant ce déjeuner, je me suis rendu compte que je n’avais jamais autant grandi que durant cette période de ma vie.

Ils m'ont énormément apporté. Je ne serais pas là où je suis aujourd'hui sans eux.

On parlait d'argent. Est-ce que vous vous êtes déjà fait un petit "craquage" ?

Jonathan : Ma première voiture : une Porsche. Je n’étais pas riche à l’époque, mais j’avais tellement envie de le faire. J’ai toujours adoré les voitures, et un peu avant mes 30 ans, je me suis dit : "Je vais m’acheter une Porsche". C’était un vrai craquage, surtout financièrement, mais je ne regrette pas.  

Ma première voiture, ma première Porsche. Je me suis acheté la première fois une Porsche et pourtant je n'étais pas riche à ce moment-là.

Mais j'ai tellement envie de le faire. J'ai toujours adoré les voitures et un peu avant 30 ans, je me suis dit, je veux m'acheter une Porsche. C'est un peu un craquage. Je me disais l'argent va quand même pas mal de sous.

En dehors de l'application Aircall, quelle est l’app sur votre téléphone que vous recommanderiez à tout le monde ?

Jonathan : Je dirais surtout : n'installez pas Instagram ou TikTok ! En fait, mieux vaut ne pas avoir de téléphone durant la journée. Mais pour répondre à ta question, qu’est-ce que j’ai dans mes favoris ? Euh... Weather, pour regarder la météo chaque matin. Sinon, je lis beaucoup Le Figaro et Les Échos. J’adore lire les journaux quand je m’ennuie. Rien de très original, mais c'est ce que j'utilise le plus souvent.

Y a-t-il une personne dans le monde entrepreneurial dont vous pensez qu’elle devrait partager son histoire au micro ? Quelqu’un qui vous inspire ?

Jonathan : Il y en a plein ! Dans mes amis, il n'y a que ça. Mais s’il y en a un que tu devrais absolument rencontrer, c’est Olivier. C'est une personne incroyable, mais le problème, c’est qu’il n’aime pas les médias. Il n'aime pas se mettre en avant, même s'il le mérite. Cela dit, il devrait être plus reconnu pour tout ce qu'il a fait.

Sinon, parmi mes amis proches que j’admire, il y a Jean-Philippe Cartier, un entrepreneur remarquable qui a réussi dans l’hôtellerie et aussi dans la tech. Tu peux aussi penser à Frédéric Jousset, co-fondateur de Webhelp, que j’ai croisé récemment. Et puis Arthur de Soultrait, fondateur de Vicomte A, est un autre bel exemple.

Enfin, il y a Antony Bourbon, qui a une histoire un peu similaire à la mienne. Lui aussi, il a une force intérieure impressionnante et il n’a peur de rien. Et il y en a plein d’autres encore...  

Je l’ai croisé il n'y a pas longtemps. Il m'a fait le premier no go que j'ai eu. On a pas mal discuté, mais bon.

Jonathan : Arthur de Soultrait, fondateur de Vicomte A, est un beau sujet. J'en ai plein. Je ne peux pas oublier Antony Bourbon. Anto, qui a une histoire un peu similaire à la mienne et qui a une force intérieure lui aussi, il avait peur de rien en lui. Et plein d'autres.

Dernière question : si vous deviez donner un conseil à quelqu’un qui aimerait suivre votre parcours, quel serait-il ?

Jonathan : Travaille. Travaille, travaille et travaille. Et reste humble.

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