Rapha a su transformer le cyclisme en un véritable mode de vie. Grâce à une identité forte, un design soigné et une stratégie omnicanale, la marque a créé une communauté fidèle autour de ses produits. François Convercey, CEO de Rapha, nous livre les secrets de cette réussite, de la naissance de la marque à son évolution, tout en dévoilant comment entretenir cette connexion unique avec ses passionnés.
Raphaël Di Meglio est un entrepreneur ambitieux qui a cofondé Matera, l’une des startups les plus prometteuses de la proptech française. Dans cette interview, il revient sur son parcours, les succès et les défis qu'il a rencontrés en réinventant le secteur de la copropriété depuis 2017. Découvrez également un côté plus personnel de Raphaël, où il partage ses convictions, ses motivations et les leçons apprises en chemin.
Quelle est la chose dont vous êtes le plus fier aujourd'hui ?
Raphaël : Je suis particulièrement fier du feedback que je reçois de nos employés, qui me disent qu’ils n’auraient jamais pensé être heureux dans une entreprise avant de découvrir Matera. Récemment, un collaborateur, Maxence, qui part pour Alan, m’a confié que l’environnement que nous avons créé et notre culture d’entreprise sont extraordinaires. C'est vraiment quelque chose dont je suis fier.
La deuxième chose, côté clients, c'est l'impact qu'on a sur le quotidien des gens en leur faisant faire des économies, en leur permettant de retrouver de la transparence et de la communication avec leurs voisins, sur l'efficacité dans la résolution des problèmes qu'ils peuvent avoir. En fait, j'ai toujours voulu faire un peu de politique et je trouve que c'est une bonne manière d’en faire tout en étant aligné avec mes valeurs.
Comment gérez-vous votre équilibre vie professionnelle/vie personnelle ?
Raphaël : Je pense que cet équilibre est tout à fait possible. Je suis mal à l'aise avec le cliché du dirigeant qui n’a jamais le temps de voir ses enfants. En réalité, les entrepreneurs ont souvent plus de flexibilité pour adapter leur emploi du temps que d'autres personnes. Bien sûr, je pourrais m'améliorer dans ce domaine, mais il faut démystifier l'entrepreneur qui n’a jamais le temps pour rien.
Avez-vous une organisation personnelle ou des routines qui vous aident à tout gérer ?
Raphaël : Je ne le fais pas très bien et je suis un mauvais exemple à ce niveau. J'avais trouvé une bonne organisation pendant le confinement à Lacanau, où j'étais très productif, en courant à 7h du matin avec les biches et les sangliers. Malheureusement, dès le déconfinement à Paris, j'ai perdu toutes mes bonnes habitudes et suis retombé dans le multitasking. Je suis capable de jongler avec plusieurs tâches, mais cela me rend difficile de rester concentré sur un seul problème pendant deux heures, ce qui est une grande frustration personnelle.
Y a-t-il une entreprise que vous auriez aimé lancer dans l'écosystème ?
Raphaël : Je dirais Front, fondée par Mathilde Collin. J’ai l’impression que dans leur exécution et dans ce qu’ils incarnent, ce sont de véritables machines de guerre, avec un potentiel extraordinaire. Bien que le produit, qui se concentre sur la gestion des emails pour le support, ne soit pas celui qui me fait le plus rêver, la manière dont Mathilde communique est très inspirante. Elle a su prendre des décisions courageuses pour aider son frère, ce qui montre une belle force de caractère.
Y a-t-il quelque chose que vous auriez aimé réaliser plus tôt ?
Raphaël : J'aurais aimé que nous nous diversifiions plus tôt. Je me souviens de nombreuses réunions où nous analysions Doctolib, qui a su se développer autour d'un produit unique. Nous avons pensé qu'il fallait faire pareil, mais je suis convaincu aujourd'hui que le véritable potentiel de Matera réside dans la création d'un écosystème plutôt que dans un produit unique.
Avez-vous rencontré quelqu'un d'inspirant ces dernières années ?
Raphaël : Dans l'immobilier, beaucoup de gens ont une vision très centrée sur eux-mêmes, mais une personne qui se distingue est Henry Buzy-Cazaux. Il a une indépendance d'esprit et une noblesse de caractère qui sont assez inspirantes. Son parcours, de Foncia à la FNAIM, lui a permis de développer une forme de liberté qui détonne dans un secteur souvent corporatiste.
Y a-t-il une application sur votre téléphone que vous recommanderiez à tout le monde ?
Raphaël : J'ai récemment coupé les notifications de Slack, et cela a changé ma vie en m'offrant plus de liberté sans nuire à ma productivité. J'utilise aussi souvent Getaround, qui facilite la location de voitures entre particuliers. C'est un modèle que j'apprécie, même s'il a du mal à se développer.
Quel conseil vous a été donné dans la vie et s'est avéré très utile ?
Raphaël : Mes parents ont voulu ouvrir un restaurant italien, et ma mère a toujours dit qu'il ne fallait pas mettre la clé sous la porte du jour au lendemain. Cela m'a appris qu'il est essentiel de ne pas se contenter de faire les choses à la surface, mais d'aller au bout des projets et de construire des bases solides.
Que feriez-vous comme métier si vous n'étiez pas CEO de Matera ?
Raphaël : Footballeur ! Ou me lancer en politique, même si je ne trouve aucun parti qui m'inspire réellement.
Y a-t-il une musique que vous écoutez en boucle en ce moment ?
Raphaël : Tout l'album L'École du micro d'argent d'IAM. C'est une vraie référence que je peux écouter sans jamais me lasser.
Pouvez-vous nous révéler quelque chose sur vous qui surprendrait les gens ?
Raphaël : Ma quantité de travail n'est pas supérieure à celle de mes collaborateurs chez Matera. Contrairement à des figures comme Elon Musk, qui gèrent plusieurs entreprises, je crois qu'avec une équipe forte, on peut se concentrer sur d'autres projets. Il faut casser ce mythe de l'entrepreneur toujours débordé.
Y a-t-il une habitude que vous essayez d'adopter ou d'arrêter en ce moment ?
Raphaël : J'aimerais réussir à me concentrer davantage sur un sujet stratégique sans être distrait par des notifications ou des discussions.
Y a-t-il un livre qui vous a marqué et que vous recommanderiez ?
Raphaël : J'apprécie beaucoup les ouvrages historiques, comme les mémoires de De Gaulle ou de Churchill. Ils offrent des perspectives fascinantes sur des époques extraordinaires et sont superbement écrits. Tout le monde devrait les lire.
Si vous deviez donner un conseil à quelqu'un souhaitant suivre votre parcours, quel serait-il ?
Raphaël : Je lui dirais deux choses : premièrement, pensez par vous-même et n'écoutez pas ce que les autres disent. Allez écouter les besoins réels des clients pour construire quelque chose de pertinent. Deuxièmement, exécutez. Avancez et agissez, car beaucoup réfléchissent sans passer à l'action, et peu sont ceux qui osent faire le pas suivant.